Juste “etre-joie et lumiere” sans etre ni ceci, ni celà, arrive…. Quoiqu’il en soit celà arrive sur (?) un organisme “corps-mental” vivant….Et conscience de soi et conscience du monde co-émergent en meme temps : avant il y de la vie sans doute mais pas de conscience….Ramesh Balsekar dit que tout est concept, en effet nous finissons toujours par élaborer toutes sortes de concepts pour expliquer ou tenter d’expliquer les experiences qui arrivent à “personne” pourrais-je dire….Tony Parsons m’a dit: “il n’y a que ce qui arrive et ce qui arrive est joie et lumiere aussi incomfortable que celà puisse paraitre”.Nous experimenterons tous le fait de mourir mais probablement pas la mort : le corps support d’une conscience en état de marche y compris dans des états de consciences différents n’est plus apte a etre le support de quoique celà soit.J’ai le sentiment que les gens cherchent à elaborer des concepts à propos de “leurs experiences” juste pour se rassurer sur l’idée qu’il n’y aurais pas de mort en definitive. D’une certaine façon, ç’est sans importance car qu’il n’y ait rien ou quelque chose: nous ne sommes pas là….Qu’en pensez-vous? Muriel
Chére Muriel,
Vous dites qu’“être joie et lumière arrive sur un organisme corps-mental”. Mon expérience est différente: c’est le corps-mental qui apparaît sur mon être-conscience.
Vous dites que conscience de soi et conscience du monde co-émergent et qu’avant il y de la vie sans doute mais pas de conscience. Mon expérience est que l’être-conscience - vie est antérieur au monde et au corps.
Vous dites que les expériences (corps, monde, pensées) n’arrivent à personne. Cela est vrai en ce sens que ces expériences n’apparaissent pas à un objet physique ou subtil, à un corps ou à une pensée, mais il n’en reste pas moins qu’il y a bien “moi”, présence consciente, à qui elles apparaissent.
Il n’y a pas que ce qui arrive, il y a aussi “moi”, conscience-témoin de ce qui arrive, “moi” qui suis la joie même et qui brille de ma propre lumière dans l’intervalle entre deux perceptions, “moi” qui suis la substance dont sont faites les perceptions. Notre corps mourra, mais notre présence consciente ne mourra pas, car elle n’est pas dans le temps. La mort de la conscience est une expérience impossible, car qui ou quoi en serait alors le témoin? Et quelle est la réalité d’un évènement qui ne peut pas être une expérience?
Chère Muriel, vous êtes sur la piste d’une découverte extraordinaire, celle de votre nature éternelle, de la Connaissance qui était celle du Bouddha, de Jésus, des Prophètes, et de bien d’autres passés dans l’oubli. N’abandonnez pas votre espoir, ne vous arrêtez pas en chemin. Lisez Rumi, Ramana Maharshi, Jean Klein, Krishna Menon, Ma Anananda Mai, ils parlent de ce dont je parle.
Bien affectueusement,
Francis
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